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Cecilia • Sacred & Profane
Autour de l’ode à Sainte-Cécile de Benjamin Britten
Musique anglaise a cappella des origines aux Beatles
mardi 6 août @ 20h00 – 21h15
Le nouveau programme de l’Hydre, Sacred & Profane, se propose de faire dialoguer plusieurs temporalités avec un dénominateur commun : l’Angleterre. Il emprunte son nom à un cycle de mélodies pour quintet vocal de Benjamin Britten, composé en empruntant des textes médiévaux de langue anglaise pour les amener dans le XXème siècle par sa musique. En faisant dialoguer la musique médiévale et la musique moderne, nous proposons à l’auditeur de parcourir un univers coloré, contrasté et éthéré, comme pourrait l’être un tableau impressionniste.
Au Moyen Âge, sacré et profane cohabitent et se confondent ; dans les arts d’un monde omni-religieux, il n’y a pas de différence entre la figure de la Vierge ou celle de la jeune fille. Une innocente colombe peut aussi bien porter le message d’un amant lointain que se faire la voix du Saint-Esprit. La rose qui se déploie dans un jardin peut représenter une preuve d’amour sincère, ou incarner Marie, la rose mystique.
Au tournant des XIXème et XXème siècles, les compositeurs anglais cherchent à reconstruire l’identité de leur musique nationale; c’est par le retour au passé, par l’invocation à Purcell, Tallis et leurs prédécesseurs, que Britten, Vaughan Williams, Stanford et d’autres vont redonner vie à la musique anglaise.
Un programme qui s’articule en cinq tableaux
Le premier, autour de la figure de la Vierge, fait se répondre Benjamin Britten et Saint Godric de Finchale, l’auteur des toutes premières hymnes en langue anglaise qui nous soient parvenues.
L’oiseau, qu’il soit le porteur d’un message d’adieu (The Turtle Dove) ou un simple signe éphémère (The Blue Bird), est le héraut du deuxième tableau. En partant du célèbre Bryd One Brere (l’oiseau sur la ronce) jusqu’à Blackbird des Beatles, quatre couleurs nous conduisent du Moyen Âge au XXème siècle.
Le troisième tableau constitue le cœur de ce programme : Sainte Cécile, patronne des musiciens, y est célébrée par Benjamin Britten dans sa cantate Hymn to St. Cecilia, sommet de l’écriture pour ensemble vocal a cappella.
Une figure mariale réapparaît dans le quatrième tableau, intitulé Rosa Mystica : Marie, rose mystique, est évoquée par Britten dans son cycle Ad Majorem Dei Gloriam, que nous mettons en regard avec l’incroyable conduit Flos Regalis Virginalis issu d’un manuscrit du Corpus Christi College d’Oxford.
La dernière partie tire son origine de la Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis de Ralph Vaughan Williams, immense œuvre pour orchestre à cordes qui illustre l’essence de ce programme : faire dialoguer la musique ancienne et le renouveau de la musique anglaise au tournant des XIXème et XXème siècles. Nous présentons dans ce tableau le psaume harmonisé par Tallis qui a inspiré à Vaughan Williams sa Fantaisie, et terminons par l’évocation du repos éternel dans Rest.
1. SACRED & PROFANE
- Crist and Sainte Marie, St. Godrice of Finchale
- Sacred & Profane n° 1 St. Godric’s Hymn, Benjamin Britten
- Sacred & Profane n° 6 Carol, Benjamin Britten
2. BIRDS OF PARADISE
- Bryd One Brere, Anonyme
- The Blue Bird, Charles Villiers Stanford
- The Turtle Dove, Ralph Vaughan Williams
- Blackbird, The Beatles
3. HYMN TO ST. CECILIA
- Hymn to Saint Cecilia, Benjamin Britten
4. ROSA MYSTICA
- Sancta Mater Gracie / Dou Way, Robyn, Anonyme
- Five Flower Songs n° 2 The Succession of the Four Sweet Months, Benjamin Britten
- Flos Regalis Virginalis, Anonyme
5. FANTASIA ON A THEME BY THOMAS TALLIS
- Why Fum’th in Fight, Thomas Tallis
- Rest, Ralph Vaughan Williams
L’Hydre, ensemble vocal
Créé en mars 2021, L’Hydre est un ensemble vocal avec une affinité particulière pour les musiques anciennes, dont le répertoire de prédilection se situe au croisement de la Renaissance et du Baroque. Constitué de cinq jeunes chanteuses et chanteurs, l’ensemble propose de porter un regard moderne sur la musique des XVIème et XVIIème siècles, et un regard humaniste sur le monde dans lequel nous vivons.
À l’image de la créature mythologique qui lui a donné son nom, l’Hydre se présente comme une entité à plusieurs visages : chaque membre de l’ensemble est un soliste à part entière, une « tête » et une voix indépendante. La volonté de chanter, l’écoute commune et l’exigence musicale servent de corps à cet Être fabuleux, et de point de départ à l’expression de ses chanteurs.
Le répertoire polyphonique à un par voix est donc le mode d’expression privilégié de l’Hydre. Les voix se répondent, se croisent et se rencontrent, chacune apportant sa propre couleur sur un tableau commun. C’est le madrigal et son immense palette d’émotions qui sert de ressource essentielle à l’ensemble pour l’élaboration de ses programmes et la création de sa « toile musicale ».
Clémence Montagne, soprano
Après des études de littérature anglo-saxonne, c’est à 20 ans que Clémence Montagne se tourne vers le chant. Elle s’engage dans une licence de musicologie, qu’elle obtient en juin 2017, tout en débutant son enseignement en chant lyrique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Montpellier dans la classe de Nicolas Domingues.
Elle est, en parallèle de ses études à l’université et au conservatoire, choriste et soliste à Opéra Junior, maîtrise et département pour jeunes chanteurs de l’Opéra et Orchestre National de Montpellier où elle aura l’occasion d’interpréter le rôle titre dans Geneviève de Brabant de Jacques Offenbach.
En septembre 2017, Clémence intègre la classe de Gisèle Fixe dans le conservatoire du 7ème arrondissement de Paris, puis le cycle spécialisé du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris en septembre 2019.
Elle obtient son DEM de chant lyrique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris en juin 2021 avec les félicitations du jury.
Particulièrement attirée par la musique d’ensemble, Clémence est également dans plusieurs chœurs et ensembles professionnels sur Paris, Lyon et Montpellier (La Camera delle Lacrime, Êkhô, Esquisses, Sequentiae) abordant des répertoires allant de la musique médiévale à la musique contemporaine.
Marilou Rolland, soprano
Initiée dès son plus jeune âge à la musique par l’étude du violon, Marilou Rolland se dirige naturellement vers des études musicales théoriques et obtient en 2014 une licence de musicologie à l’université Paul Valéry Montpellier III, où elle découvre en parallèle la pratique du chant lyrique. Elle intègre alors le CRD de Nîmes puis le CRR de Montpellier dans les classes de chant de Daniel Salas, Nicolas Domingues et Philippe Bodin. En 2018, parallèlement à l’obtention du prix de l’orangerie de Sceaux au sein de l’académie Ravel, elle intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon dans la classe de Mireille Delunsch et Sylvie Leroy, où elle obtient en 2020 le Diplôme National Supérieur professionnel de musicien discipline chant. Elle poursuit actuellement son cursus en Master. Polyvalente, elle aborde un très grand nombre de répertoires, du moyen âge au contemporain, styles qu’elle a pu perfectionner auprès de Els Janssens Vanmunster (Mora Vocis), Brigitte Lesne, François Bazola, Serge Cyferstein ou encore Henri Farge.
Barbara Hammadi, mezzo
Diplômée du conservatoire de Sète en piano en 1999, Barbara Hammadi poursuit son parcours musical à l’Université Paul Valéry à Montpellier, où elle obtient une licence de musicologie en 2004.
En 2005, elle entre dans la classe de Chant et technique vocale de Elène Golgevit au conservatoire de Sète et intègre l’année suivante l’ensemble vocal féminin professionnel Héliade (Concours international Guido d’Arezzo Italie : Prix du meilleur chœur de chambre, Concours International du Florilège Vocal de Tours : 3ème prix en catégorie Voix égales), avec lequel elle se produira pendant 5 ans sur les scènes de grands festivals (Radio France, Présences, Pablo Cazals) et sur les scènes nationales.
Elle chante au sein de l’ensemble vocal 1732, l’ensemble vocal de l’Abbaye de Sylvanès, puis Mora Vocis Voix solistes au féminin (création contemporaine / médiéval).
En 2018, elle est mezzo solo dans The Fairy Queen de Purcell (dir. M. Hünninger, mise en scène J. Assemat).
Depuis sa création en 2018, elle chante sous la direction de Caroline Semont Gaulon avec le Chœur de chambre Êkhô.
Parallèlement, elle est pianiste accompagnatrice à l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier, accompagne plusieurs chanteurs/auteurs/interprètes (Corentin Coko, Barbara Weldens, Ensemble du Printival…) et participe à des créations de théâtre musical (Billie Klub Klamauk, Le joyeux bordel Compagnie l’Insolente, IRL Collectif TDP, Mission Dizzy 3021 Klub Klamauk).
En 2020, elle intègre le groupe jazz vocal a capella Les Grandes Gueules pour le Projet FAM.
Jean-Paul Drudi Fourès, baryton
Après s’être consacré au théâtre jusqu’à ses 18 ans, Jean-Paul Drudi Fourès laisse de côté le monde de la voix parlée pour découvrir celui de la voix chantée : c’est par la pop et la variété qu’il commence le chant, avant de rejoindre Opéra Junior Montpellier.
Alors qu’il étudie la musicologie à l’Université Paul Valéry de Montpellier, il fait la rencontre des musiques du Moyen Âge par le biais de stages avec la chanteuse Els Janssens et l’ensemble Mora Vocis.
En 2013, il cofonde l’ensemble Hortus Deliciarum, consacré à l’interprétation des musiques médiévales, avec lequel il donne plus de 50 concerts. Cette expérience le pousse à faire de la voix son instrument de prédilection.
En 2014, il rejoint la classe de chant du Conservatoire à Rayonnement Régional de Montpellier. Mais c’est avec l’Ensemble Vocal du conservatoire, dirigé par Caroline Semont Gaulon, qu’il va confirmer son goût pour l’harmonie vocale et sa vocation de « soliste d’ensemble ».
Il intègre en 2017 le chœur d’adultes de la Maîtrise de Notre Dame de Paris. Il se produit régulièrement en concert avec le chœur dans la cathédrale et en tournée.
En 2020, il obtient son DEM (Diplôme d’Étude Musicale) du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris et son CEV de la Maîtrise de Notre Dame.
Roland ten Weges, basse
Roland ten Weges, basse, se forme au Centre de Musique Baroque de Versailles puis en chant lyrique. Son activité gravite autour de deux pôles : d’une part la musique baroque, d’autre part, la musique chorale.
Sa passion pour la musique baroque amène Roland à se produire avec Le Concert d’Astrée, avec lequel il grave l’opéra Les Boréades de Rameau à l’Opéra de Dijon et part en tournée dans toute l’Europe, jusqu’à la Philharmonie de Berlin. Il chante régulièrement avec l’ensemble Les Meslanges et a participé à la création de l’ensemble Amaranthe, qui sort prochainement son premier disque consacré aux airs spirituels en langue française.
Le répertoire choral accompagne Roland depuis toujours et reste une part importante de ses projets musicaux, le plus souvent a cappella. Il se produit notamment à Paris avec l’ensemble vocal Les Discours (Denis Comtet), à Montpellier avec le chœur de chambre Êkhô (Caroline Semont Gaulon) et à Besançon avec le Cortège d’Orphée (Anthony Lo Papa). Il participe en 2015 à une session du Tenso Europe Chamber Choir, réunissant de jeunes chanteurs professionnels de toute l’Europe et a également chanté au Chœur National de Jeunes avec qui il remporte le Concours International de chant choral de Tours en 2016.
Son activité de concertiste l’amène à se produire sur des scènes reconnues (Philharmonies de Berlin, de Paris, Luxembourg, Cologne et Essen, Château de Versailles, Corum, Festival Europa Cantat de Pecs…). Il participe également à des productions lyriques en France comme à l’étranger (Staatsoper de Berlin, Festival d’Edimbourg, Grand Théâtre de Luxembourg, Théâtre des Champs-Élysées, Opéras d’Avignon, Dijon, Lille, Rennes… ).